1. Quel est l’agent responsable ?
La fièvre de West-Nile (FWN) est une maladie virale peu contagieuse, due à un arbovirus de la famille des
Flaviviridae, transmise par des moustiques.
Il s’agit d’une maladie qui touche les chevaux mais elle affecte également d’autres mammifères comme l’Homme et aussi certains oiseaux.
Elle porte aussi le nom d’encéphalite West-Nile ou méningoencéphalite West-Nile.
2. Comment çà se transmet ?
La circulation du virus est assurée par le déplacement des moustiques qui en sont le seul vecteur d’un animal à l’autre.
Il est important de savoir que les chevaux et les Hommes sont des hôtes accidentels du virus, à l’inverse des oiseaux qui en sont les hôtes définitifs. A ce titre ils sont des réservoirs du virus, tout comme les moustiques.
En ce qui concerne les hôtes intermédiaires, le virus ne semble pas être en capacité de se multiplier en assez grande quantité dans le sang pour que l’individu devienne lui-même en capacité d’infecter un moustique venant le piquer. Par conséquent, ces hôtes accidentels sont appelés “cul de sac épidémiologique” mais peuvent tout de même manifester les symptômes.
3. Quels sont les symptômes ?
La plupart du temps, chez les chevaux infectés, on constate un simple état de fièvre plus ou moins marqué avec une baisse de l’état général de l’animal. La guérison peut avoir lieu en 20 à 30 jours.
La maladie devient plus inquiétante lorsque le virus atteint le cerveau et/ou la moelle épinière par la circulation sanguine. Dans ce cas, des troubles nerveux peuvent alors être observés tels qu’une dépression, une hyperexcitabilité ou des tremblements musculaires. Dans certains cas, des symptômes plus marqués peuvent aussi être observés tels qu’une ataxie et des difficultés locomotrices pouvant conduire à la paralysie ou encore un coma pouvant, dans ce cas, conduire à la mort de l’animal.
Une fois infectés, les mammifères et les oiseaux sont immunisés à vie contre une nouvelle infection. Ils peuvent donc continuer à être porteur du virus mais ne manifesteront plus les symptômes.
La réglementation oblige la déclaration de cette maladie. Tous les animaux atteints, ou suspects de l’être, ne sont pas autorisés à être déplacés.
4. Comment établir le diagnostic ?
ATTENTION ! D’autres maladies virales possèdent des symptômes nerveux, telles que la rage, la maladie d’Aujeszky ou certaines méningoencéphalomyélites.
La présence de zones humides, favorables à la multiplication des moustiques, ainsi que la présence d’oiseaux sauvages, sont des facteurs déterminant pour établir des zones de risques.
La présence de l’individu infecté (cheval ou Homme) dans ces zones à risque, dans les 3 semaines précédents l’apparition des symptômes, renforce la suspicion du diagnostic de la fièvre de West-Nile.
Les tests de diagnostic possibles sont :
- Test ELISA
- ELISA IgM : Immunoglobulines M détectables dès 8 jours et jusqu’à 2 à 3 mois après l’infection
- ELISA IgG : Immunoglobulines G détectables plusieurs années après l’infection → doit toujours être confirmé par un test de neutralisation
- Test de neutralisation = test de référence : recherche des anticorps qui apparaissent 2 à 3 semaines après l’infection, 2 prélèvement sont nécessaires dans l’intervalle de 1 à 3 semaines
- PCR : identification du virus dans le liquide céphalorachidien ou dans le cerveau (et possiblement dans les urines)
5. Comment maitriser la maladie dans mon cheptel ?
Il n’existe pas de traitement spécifique pour cette maladie.
Dans le cas où vous observez des symptômes neurologiques sur un cheval, isolez-le dans un lieu calme, semi-éclairé et désinfecté. Puis apportez-lui un traitement en fonction des symptômes particuliers qu’il présente.
6. Comment l’éviter ?
Le rôle des moustiques associé aux populations d’oiseaux sauvage rend la lutte contre la maladie plus complexe.
La prévention :
- La vaccination des chevaux (3 vaccins sont commercialisés en France)
- La maîtrise des facteurs de risques : désinsectiser les chevaux, prendre leur température quotidiennement pour un diagnostic précoce, ne pas laisser les chevaux dehors aux périodes de risques de piqûres (aube et crépuscule), éteindre les lumières dans les écuries le soir, mettre en place des moustiquaires ou pièges à moustiques dans les boxes, limiter la présence d’eaux stagnantes